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Présentation de l’économie circulaire (Jean-Christophe Delhaye)

Jean-Christophe Delhaye nous fait découvrir toute l’actualité récente environnementale.
Avec une approche plus pointue et diversifiée sur l’économie circulaire dans le quotidien de chacun…
Une économie porteuse d’avenir et d’emplois nouveaux.
Jean Christophe Delhaye

economie-circulaire-schema-Jean Christophe DelhayeUne économie circulaire propose de contrôler tous les flux dans le but de reproduire autant que possible le fonctionnement cyclique des écosystèmes naturels. Son objectif est de produire des biens et services tout en limitant fortement la consommationet le gaspillage des matières premières, et des sources d’énergies non renouvelables. Il s’agit donc de déployer une nouvelle économie circulaire, et non plus linéaire, fondée sur le principe de « refermer le cycle de vie » des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l’eau et de l’énergie. (Définition du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie français)

L’économie circulaire fait référence à un panel de concepts, certains étant connus et appliqués aujourd’hui, d’autres étant plus innovants :

  • le réemploi,
  • le recyclage,
  • l’écologie industrielle qui permettra à des déchets d’une entreprise d’être reconvertis en matières premières d’une autre industrie ou de la même,
  • l’éco-conception vise à adopter une approche innovante : dès la conception du bien, une analyse de chaque étape du cycle de vie du bien est réalisée afin de minimiser les impacts environnementaux et d’optimaliser le réemploi voire le recyclage.

Cette remise en question du business model d’une entreprise peut mener vers une seconde approche : l’économie de fonctionnalité (ou économie de l’usage). L’économie actuelle se base sur la vente du bien au consommateur qui en devient propriétaire. L’économie de fonctionnalité remplace cette notion par celle de la vente de l’usage du bien et incite, par conséquent, les entreprises à aller à l’encontre de l’obsolescence programmée, à optimiser la consommation d’énergie, de matières premières, d’eau, etc.

Economie circulaire et économie de fonctionnalité sont donc intimement liées. L’économie circulaire implique donc une stratégie globale, cohérente, de la conception à la récupération du bien et pouvant mener jusqu’à la redéfinition du mode de consommation du bien.

Jean-Christophe Delhaye

 

PS: Quelques liens utiles (régulièrement mis à jour) sur ma chaîne de vidéos Youtube

a) L’ éco-conception/Jean-Christophe Delhaye

https://www.youtube.com/playlist?list=PLBGNFkOOEyhTPzwGXxCiqtZmbSWJQRGL

b) Economie Circulaire/Circular Economy/Circulaire Economie/Jean-Christophe Delhaye

 

c) Campagne « Ça suffit le gâchis » le supermarché!

(Campagne ADEME France Jean-Christophe Delhaye )

https://youtu.be/Gb04ghrVqeU

 

d) Biodiversité Veolia par Jean-Christophe Delhaye

e) La permaculture, l’agriculture urbaine du futur?/ Jean-Christophe Delhaye

2017 : Une année … circulaire ;) / Jean-Christophe Delhaye

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Alors que 2017 ouvre ses portes à nos voeux les plus chers , pourquoi ne pas nous souhaiter une année 2017 riche en initiatives positives et constructives… en économie circulaire?

Une nouvelle année avec des projets porteurs d’avenir tels que ceux dont nous avons l’habitude de partager ici régulièrement,chers lecteurs.

Une année où ‘penser intelligent’ rime avec rationalité dans nos habitudes et nos usages de consommateurs pardon de consomm’acteurs !

Alors oui,’osons l’avenir’ ensemble pour un monde où l’humain deviendra le vecteur d’idées pour un meilleur ‘vivre ensemble’.

Voeux pieux?

Et pourquoi pas oser l’utopie afin de la transformer en réalité?

Il n’en tient qu’à nous … tous 🙂

 

Bonne et heureuse année 2017!

Jean-Christophe Delhaye

 

Quelques vidéos sur la chaîne Youtube ‘Jean-Christophe Delhaye’ à visionner en ces temps hivernaux, bien au chaud 😉

biodiversité/documentaires 2016/Jean-Christophe Delhaye

Ecovillages Colombie / COP22 / Jean-Christophe Delhaye

COP22/COP 22 environnement ONU/Jean-Christophe Delhaye

Sauvegarde de l’environnement / Jean-Christophe Delhaye

Bons visionnages à vous tous et Happy 2017 ! Jean-Christophe Delhaye

Alors que se profile, en juin 2017, un événement international à Luxembourg, le Grand-Duché peaufine ses actions en matière d’économie circulaire. Jean-Christophe Delhaye

L’économie circulaire en cinq chiffres par Jean-Christophe Delhaye

Le compte à rebours est lancé. Dans six mois, presque jour pour jour, le Grand-Duché sera l’hôte du Luxembourg Circular Economy Hotspot 2017, un rendez-vous international qui réunira plus de 200 experts venant du monde entier. «Une belle opportunité pour le Grand-Duché de se positionner sur l’échiquier international», se réjouit d’avance la secrétaire d’État à l’Économie Francine Closener. «Cela contribuera sans doute à la promotion du Luxembourg comme un pays précurseur où de nouveaux modèles d’entreprises basés sur le principe du produit comme service deviennent peu à peu la norme.»

L’économie circulaire tourne bien au Luxembourg, et même si elle ne crève pas l’écran, les initiatives qui y sont liées sont de plus en plus nombreuses et spontanées. «On sent un décollage sur plein de niveaux. Les choses bougent et ce n’est pas un hasard si cette tendance apparaît de manière transversale dans l’étude Rifkin», constate Romain Poulles, président du Luxembourg EcoInnovation Cluster, qui sera le coordinateur de l’événement programmé du 20 au 22 juin 2017.«Le grand défi est d’être capable de repositionner l’Homme au cœur de toute initiative. Se demander ce qui est important pour lui avant d’entamer les réflexions sur la construction d’un bâtiment ou le lancement d’un service. La notion de ‘smart’ ne doit rien être d’autre qu’un ‘moyen au service de’. Parler de smart citizens plutôt que de smart cities et garder à l’esprit que l’ICT, par exemple, doit être au service de quelque chose et non pas une fin en soi.»

En février 2015, le gouvernement présentait une étude sur le potentiel de l’économie circulaire. «Depuis, il y a eu une évolution positive combinée à une prise de conscience générale, à la fois au niveau des entreprises, des citoyens et aussi au niveau du secteur public», note Francine Closener. Pour piloter et accompagner la mise en œuvre d’un plan d’action structuré, un groupe stratégique pour l’économie circulaire a été mis en place, qu’elle préside conjointement avec le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures Camille Gira.

Parallèlement, les initiatives nationales se sont multipliées: le programme Fit4Circularity pour soutenir les PME dans leurs démarches; le développement du circular hot spot à Wiltz (avec une zone d’activités économiques, un quartier résidentiel, un bâtiment d’appartements, un Repair Café ou encore un Fab Lab…); le déploiement de quelque 100.000 compteurs intelligents afin de mesurer la consommation d’électricité et de gaz naturel et la réutilisation des «vieux» compteurs pour fabriquer de nouveaux produits; l’extension en cours de la zone d’activités économiques de Eselborn/Lentzweiler avec l’objectif de créer un guide des bonnes pratiques qui sera ensuite applicable à n’importe quelle autre zone d’activités… La liste est loin d’être exhaustive.

«Un des projets phares dont on ne parle pas beaucoup concerne le Luxembourg Automotive Campus de Bissen», ajoute Romain Poulles. «Un appel à candidatures vient d’être lancé pour la construction d’un bâtiment pilote qui rassemblerait toutes les fonctions communes du site: centre d’événement, salles de réunion, restauration, laboratoires communs… Ce sera une réalisation exemplaire en termes d’économie circulaire et, d’ailleurs, c’est tout le masterplan du site qui est en train d’être revu pour devenir ‘circulaire’.»

La multiplication des initiatives et des projets pilotes a également pour objectif de peaufiner les aspects juridiques, légaux ou techniques qui peuvent encore faire obstacle au déploiement d’un tel concept à grande échelle dans le pays. «À l’avenir, les pratiques de passation des marchés publics tiendront davantage compte des principes de l’économie circulaire», indique Mme Closener, attentive par ailleurs à ce que les autres pays font en la matière, et dans l’attente de l’annonce, par la Commission européenne, d’un train de mesures définitif sur l’économie circulaire.

Les entreprises aussi s’y mettent directement: Chaux de Contern propose désormais des services liés au revêtement; Astron développe un projet de parking à Esch en ayant pris des engagements fermes sur la récupération de la structure métallique à des prix fixés au départ, ce qui allège la facture du prêt pour les investisseurs… là encore, la liste est loin d’être exhaustive.

Quant aux communes, 2017 sera, pour certaines d’entre elles, une phase de tests dans le cadre du Pacte climat (que seule Weiswampach n’a pas signé) pour la mise en application de réflexions liées à l’économie circulaire selon plusieurs critères, entre autres l’économie de services, la réutilisation des ressources ou encore la flexibilité des bâtiments. Objectif: généraliser ces pratiques à partir de 2018. «Luxembourg sera alors le premier pays au monde à fournir un cadre pour développer et stimuler les idées de l’économie circulaire dans les communes», se réjouit d’avance Romain Poulles.
Le Grand-Duché a encore plus d’un tour dans son sac pour se différencier à l’échelle mondiale…

Jean-Christophe Delhaye

L’économie circulaire en cinq chiffres: jean-christophe-delhaye-environnement-economie-circulaire-luxembourg-2016

The promise of a digitally enabled circular economy. Jean-Christophe Delhaye

Voici un article paru récemment en anglais démontrant le lien innovation-économie circulaire comme indissociable d’un futur sociétal plus prometteur.

Je vous laisse en faire lecture et,n’hésitez pas,si vous avez quelques questions/suggestions à me les transmettre sans hésitation 😉

Au plaisir de vous lire,chers lecteurs de ce point d’info modeste mais ô combien utile sur l’économie circulaire au quotidien

A très bientôt, Jean-Christophe Delhaye

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Where is innovation heading in the 21st century? For every new technology poised to reinvent the way we live, work and interact, there seem to be many more incremental or even superficial improvements, rolled out by businesses wrestling for customer dollars. 

Enter the circular economy: a rich and largely untapped seam of innovation that not only works for businesses, citizens and governments, but also can support the switch to a positive development path for the global economy. 

This comes at a time when the linear « take-make-dispose » model that worked so well for so many is starting to reveal its limitations. A loud chorus, dispersed across countries and industries, is calling for a new model, one that embraces feedback, encourages regeneration and facilitates access and abundance.

The digital revolution holds a lot of promise for this circular economy, and there’s good reason to be optimistic about the future, in which emergent trends in technology and computing enable us to move to a model that understands and harnesses flows of resources, energy and information, creating the conditions for a new 21st century prosperity.

 

In the past six years, this has gone beyond theory alone. In the 2015 study Growth Within: A circular economy vision for a competitive Europe (PDF), the Ellen MacArthur Foundation, McKinsey and SUN estimated that the circular economy could be worth 1.8 trillion euros to Europe by 2030. That’s just over $2 trillion, or roughly the GDP of India.

What’s more, Growth Within suggested that the lion’s share of the economic opportunity highlighted in the report is directly linked to technological advances. Tracking systems and mobile apps, whether as a key driver or a convenience factor, allow for a considerable jump in asset use rates as well as material flows optimization, the benefits of which add up to $1.35 trillion   two-thirds of the overall potential.

[Learn more about the circular economy at VERGE 16, Sept. 19 to 22, in Santa Clara, California.]

So these new tools and techniques are helping businesses take practical steps to support the transition to a circular economy, but the connection is even more profound. As Samuel Arbesmn stresses in his recent book « Overcomplicated, » the more we understand digital networks, the more we realize that it’s not enough to make isolated tweaks and expect improvement or a quick fix.

That means that if we really want to tackle the difficult economic, social and environmental problems of today and tomorrow, then systems thinking skills, in conjunction with the technology to understand systems, will be essential to build resilience and thrive in an uncertain future. 

William McDonough has stressed how businesses first should identify their values and principles before setting targets or objectives, and this philosophy also should be applied to the digital revolution. While the pace of innovation around areas such as the Internet of Things, automation, cloud computing, deep learning and digital fabrication is undoubtedly rapid, without an overarching set of principles, we’ll remain on a primarily linear development path.

 

This would only scratch the surface of the potential benefits found when the digital revolution unfolds in concert with the circular economy. The following principles could provide much-needed vision for current disruptive trends:

Preserve and enhance natural capital by managing finite stocks and balancing renewable resource flows.

Optimize resource yields by circulating products, components and materials at the highest utility and value at all times in both technical and biological cycles.

Foster system effectiveness by revealing and designing out negative externalities.

What does this mean in practice?

This could mean more access to services and at the same time less material consumption. One car benefiting five users, through a sharing platform, is the obvious example. It’s not so much how much stuff you manage to sell, it’s how you manage the assets to make the most of them and generate revenue through service provision.

Some pioneers are already thinking this way — just take a look at Elon Musk’s latest Tesla strategy, which covers renewable energy, accessible mobility and « enabling your car to make money for you when you aren’t using it. »

Rather than consuming materials and extracting value from selling assets, we can foresee a regenerative model which maintains and builds capital. This includes natural capital; applying technology not just to increase efficiency and « do less bad, » but to monitor land degradation, localized and specialised management of nutrient loops, and biodiversity.

 

At the heart of the circular economy lies design for product life extension through restorative activities such as repair and remanufacturing, or for the recovery of material value. This becomes possible when IT is powerful and pervasive enough to enable those loops, when smart and connected objects not only can perform tasks, but also give information regarding what they’re made of, where they are and how they can be upgraded or repaired. In a way, you could say that in the pre-digital world we used to work for materials, and now materials work for us. 

The first Industrial Revolution was about steam, water mills and the first age of machines. The second one introduced electricity, which during the second half of the 20th century morphed into electronics, ICT and automation, or the third revolution.

The deep transformation we’re experiencing now is sometimes called the fourth Industrial Revolution, and its digital backbone has the potential to profoundly transform our relationship with the material world. Guided by the circular economy framework, it can put us on a positive path to a regenerative economy.

Jean-Christophe Delhaye

jeanchristophedelhaye.wordpress.com

Biomasse 13, un bel exemple d’économie circulaire à Marseille (Jean Christophe Delhaye)

biomasse 13 Jean-Christophe Delhaye
Biomasse 13 produit, vend et livre des granulés et de la sciure de bois, ainsi que des pellets et des bûches densifiées.

C’est à Marseille, dans le quartier de la Valentine, que l’entreprise Biomasse 13 a réussi son pari : fabriquer une énergie renouvelable en circuit court, à partir d’un déchet.

Olivier Macone, cogérant de l’entreprise marseillaise Biomasse 13, avait prévenu :

« Pour bien comprendre notre activité, une petite visite des lieux est primordiale. Tout se joue ici. »

A l’extérieur du hangar, des palettes en fin de vie sèchent au soleil et dans le vent. Elles ont été utilisées le plus souvent pour le transport de marchandises avant d’être jetées.

Ces palettes sont ensuite broyées. Les clous sont récupérés et vendus, puis le broyat obtenu devient de la sciure après son passage dans un affineur. La phase ultime se nomme la granulation. Il s’agit de transformer la sciure en granulés de combustible de bois. « La magie s’opère sans produit chimique », insiste Olivier Macone.

Biomasse 13 est donc spécialisée dans la production, la vente et la livraison de granulés de bois, de sciure de bois sèche ainsi que depellets et de bûches densifiées. De la matière première idéale pour se chauffer (chaudières à granulés de bois ou pellets), qui peut également être utilisée comme litière pour animaux (chevaux, chat, lapin). Une activité économique qui s’inscrit parfaitement à la fois dans la transition énergétique et dans l’écologie industrielle.

Démocratiser le produit

Reste que pour le moment, ce type de chaudières n’est pas encore massivement utilisé.

« Nous avons fait le job en prenant un pari sur l’avenir. C’est au tour des pouvoirs publics mais aussi des constructeurs de jouer le jeu. »

Pas de doute pour Thomas Lize, associé de la société : « Nous sommes dans la mauvaise région. Il n’y a pas eu d’hiver depuis deux ans. »

Si le bois est en train de se faire une place non négligeable dans ce marché des énergies renouvelables, un effort de pédagogie pour démocratiser le produit doit donc encore être fait.

C’est dans cet esprit que l’usine, sur rendez-vous, peut ouvrir ses portes à des groupes scolaires, mais aussi à des architectes et autres prescripteurs intéressés par ce dispositif. « Nous sommes très fiers de ce que nous avons mis en place », insistent Olivier Macone et Thomas Lize.

 

Jean Christophe Delhaye

 

PS : vidéos également intéressantes à consulter sur ma Chaîne Youtube ‘Jean-Christophe Delhaye’ Biomasse/Jean-Christophe Delhaye Biomasse, exemples concrets en images! Jean-Christophe Delhaye

Abeilles et biodiversité par Jean-Christophe Delhaye

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Alors que les changements climatiques que vous et moi nous pouvons (malheureusement) en constater les tristes irréversibles effets sur notre environnement,il est important de prendre conscience de nos actions négatives sur la nature.

Et,en première ligne,nous trouvons,entre autres,les abeilles dont on ne mesure pas toujours l’indispensable utilité comme maillon de notre chaîne alimentaire.

Sans abeilles,pas de vie sur Terre ! Ne l’oublions pas!

Jean-Christophe Delhaye

Je vous invite à visiter quelques vidéos concernant les abeilles sur ma Chaîne Youtube s’il vous plaît :

La biomasse, nouvel eldorado de la chimie ?Jean-Christophe Delhaye

https://www.youtube.com/playlist?list=PLBGNFkOOEyhTEsJF-2qQUmvSnh54yC0pZ

Environnement. 2015, annee internationale des sols
Every time we harvest crops, we remove nutrients from the soil. Just like a bank account, we can’t constantly withdraw without also depositing. *** Local Caption *** Lutte contre la desertification, developpement durable, ecosysteme, securite alimentaire, agriculture, illustration . Dechets organiques, compost 2015 international year of soils may soil soil health soil storytelling analogies university of california davis compost

 

Et si les déchets organiques issus de nos poubelles servaient à fabriquer les cosmétiques et les plastiques de demain ? C’est ce à quoi travaillent des scientifiques, qui essaient de faire de la biomasse une alternative crédible au pétrole.

 

En 2050, la planète sera peuplée par plus de 9,2 milliards d’habitants. Cette forte augmentation de la démographie a un impact direct sur les industries chimiques, lesquelles doivent produire toujours plus – plus de matières plastiques, de produits cosmétiques, d’additifs alimentaires, de médicaments – avec des ressources fossiles (pétrole, gaz) qui s’amenuisent ou deviennent de plus en plus difficiles à exploiter. Par ailleurs, la prise de conscience de notre impact sur la planète, et notamment le réchauffement climatique, nécessite de concevoir de nouveaux procédés plus économes en énergie, plus respectueux de l’environnement et plus sécuritaires.

Une matière première renouvelable prometteuse

Pour faire face à ces défis, l’introduction de sources de carbone renouvelable dans les procédés chimiques est une piste sérieusement étudiée. Au premier rang desquelles : la biomasse, c’est-à-dire toute la matière organique d’origine végétale, animale, mais aussi les bactéries et les champignons. Plus connue jusqu’à présent pour ses usages dans l’énergie – production de chaleur, d’électricité ou encore de carburant (biodiesel) –, la biomasse suscite, en effet, un intérêt grandissant du secteur de la chimie, chercheurs comme industriels. Et pourrait bien ringardiser, à terme, les produits issus de la pétrochimie, massivement utilisés. La biomasse contient de nombreuses molécules d’intérêt que les chimistes sont capables de séparer et de transformer, au cœur de véritables « bioraffineries » : des sucres, principalement, mais aussi des huiles, des composés aromatiques, des acides aminés, ainsi que de multiples composés mineurs comme les terpènes, les polyphénols, les stérols… qui entrent dans de nombreuses formulations.

biomasse énergie pellets par Jean-Christophe Delhaye article du 23-05-2016

« La biomasse pourrait bien ringardiser, à terme, les produits issus de la pétrochimie. »

Les tensioactifs qui permettent de maintenir les émulsions des crèmes cosmétiques ? Les polymères, les solvants, ou encore les arômes et les agents épaississants utilisés par l’agroalimentaire ? Tous peuvent être produits à partir de composés carbonés issus de la biomasse. Pas la peine de ponctionner les ressources agricoles pour cela, les déchets organiques représentent un gisement de biomasse largement inexploité : résidus de bois issus des scieries, déchets de l’agriculture, ou même épluchures de légumes venues tout droit de nos poubelles…

Alors, la biomasse, recette miracle pour une chimie plus durable ? Ce n’est pas si simple en réalité. Malgré des avantages évidents, plusieurs freins empêchent la généralisation de ces produits. Le principal est d’ordre économique, les coûts de production liés à la fabrication d’un produit biosourcé étant bien supérieurs à ceux d’un produit pétrosourcé. Et pour cause : notre société et son industrie chimique se sont principalement développées à partir du carbone fossile, une matière première composée de molécules de structure simple, formées à base de carbone et d’hydrogène exclusivement. Jusqu’à présent, l’enjeu pour les industriels était de complexifier ces molécules en les oxydant (en leur ajoutant de l’oxygène, donc), afin d’obtenir plus de diversité et des fonctionnalités plus nombreuses. Avec la biomasse, on se retrouve dans la situation inverse : après raffinage, on obtient des molécules déjà très complexes et fortement oxydées, qu’il va falloir simplifier (réduire), afin de pouvoir les utiliser comme matière première.

Des procédés de fabrication très spécifiques

Ce changement d’approche implique une révolution de la chimie qui doit repenser l’ensemble de ses procédés, afin de les adapter aux spécificités de la biomasse. Plusieurs gros projets sont ainsi à l’étude à l’échelle internationale. On peut citer la recherche et la conception de nouveaux catalyseurs et technologies plus adaptés, les progrès fulgurants réalisés récemment dans le domaine des biotechnologies, la caractérisation et l’élucidation de mécanismes réactionnels, la modélisation, le génie des procédés. Le caractère solide de la biomasse, alors que la pétrochimie est habituée à traiter principalement des produits liquides (pétrole) ou gazeux, est un autre défi : c’est pourquoi l’on recherche, actuellement, de nouveaux types de produits capables de dissoudre directement cette biomasse, en lieu et place des procédés utilisés aujourd’hui, très consommateurs d’eau et d’énergie.

 

Deplacement de la ministre de l'ecologie a Shanghai
Flacons avec un liquide de couleur verte. Inauguration d’une unite mixte internationale specialisee dans la chimie verte, sur le centre de recherche de Rhodia

Un autre défi pour les chimistes consiste à trouver des usages plus directs aux molécules complexes issues de la biomasse, sans passer par la case simplification. Avec des cours du pétrole historiquement bas (mais jusqu’à quand ?), l’objectif ici n’est pas de produire des molécules ou matériaux similaires à ceux existants déjà sur le marché, mais bien de développer des produits renouvelables offrant des performances supérieures à celles des produits fossiles, condition sine qua non pour pénétrer le marché. C’est déjà ce qui se passe avec le THF, le tétrahydrofurane, utilisé en tant que solvant dans les procédés chimiques. Son « cousin » issu de la biomasse, la molécule plus complexe de méthyl-THF, possède des propriétés supérieures, notamment un point d’ébullition plus élevé lui permettant d’être plus largement utilisé que le THF dans les procédés d’extraction.

Pour avancer plus vite, rien ne vaut d’unir ses forces. En France, le réseau CNRS-Increase tout juste créé associe ainsi une vingtaine de laboratoires et d’industriels de la chimie pour faire de la biomasse une alternative crédible à la pétrochimie. Restera ensuite à convaincre le consommateur des bienfaits des cosmétiques et des produits alimentaires élaborés à partir de déchets organiques… Les chimistes affûtent déjà leurs arguments.

(CNRS)

 

Au plaisir d’échanges !

Jean-Christophe Delhaye

 

 

Les microalgues, entre enjeu écologique et défi industriel.Jean-Christophe Delhaye

microalgue par Jean-Christophe Delhaye

Que faire lorsque l’activité industrielle et domestique déverse composants chimiques, nitrates, phosphates, gaz à effet de serre et autres agents déstabilisants en plus de provoquer une élévation sensible de la température des eaux de rivières, fleuves et finalement des océans ?

Face à cette pollution générée par des productions multiples, les politiques peinent à trouver des solutions, souvent en butte à de grands groupes industriels qui ont une main-mise sur l’économie.

Même chez soi…

Jusqu’à présent la prise de conscience de l’urgence à préserver nos ressources écologiques semblait réservée à quelques individus à qui l’on a collé la gentille étiquette d’ « écolos ». Leur combat pour nous convaincre est celui de David contre Goliath. Pourtant cette urgence n’est pas une lubie, elle s’approche.

Notre environnement naturel se dégrade, l’économie dictant le rythme de cette destruction. Des voies sont à explorer. Certains s’y essaient à leur mesure par des actions individuelles, à micro, petite ou moyenne échelle comme nous le présente Mélanie Laurent et Cyril Dion dans leur film « Demain ». Mais ces actions citoyennes menées spontanément paraissent bien fragiles face aux appétits financiers. Comment parvenir à impliquer ces géants économiques dans la course contre la montre pour préserver notre environnement ?

Et bien soyons pragmatiques. Les solutions qui intéressent aujourd’hui les industriels sont celles qui leurs ouvrent de nouvelles opportunités. En bref, l’écologie peut être intéressante si elle rapporte. Un peu excessif ? A première vue oui mais en fait, pas tant que cela. Prenons l’exemple de la filière des microalgues, une filière prometteuse à condition de ne pas jouer aux apprentis-sorciers.

Les microalgues au cœur des stratégies industrielles

La filière des micro-algues est depuis quelques années au cœur des stratégies de grands groupes tels que Exxon Mobil qui annonçait déjà en 2010 près de 600 millions d’euros dans la R&D des microalgues. Aujourd’hui, le coût des procédés de production reste trop cher mais surtout nécessite une consommation en eau excessive et porte atteinte à l’un des 12 principes de la chimie verte posés par l’UNESCO.

Aujourd’hui cette technologie ne donne pas satisfaction et les laboratoires doivent revoir leur copie « pour arriver à des solutions techniquement et économiquement viables ».

Comment les microalgues se développent-elles ?

C’est par un procédé chimique naturel que ces algues se développent comme de nombreux organismes d’ailleurs : soleil, eau et gaz carbonique. Les milieux naturels à proximité de zones industrielles réunissent tous ces facteurs favorables à leur croissance.

 Que peut-on faire avec des microalgues ?

Les microalgues sont d’une grande diversité et les scientifiques explorent à la fois le potentiel des Isochrysis, Nannochloropsis, Chlorella, Dunaliella, Chlamydomonas et autres (plus de 30 000 microalgues répertoriées à ce jour).

Les utilisations principales portent autour de la « production de biocarburants, de molécules à haute valeur ajoutée pour l’alimentation et la santé et la dépollution ». Energie et agroalimentaire sont bien au cœur des enjeux planétaires de demain. Les populations n’auront cessent de se combattre pour accéder à des ressources indispensables à leur survie. Mais considérer les microalgues comme une alternative au pétrole, ce n’est pas pour tout de suite. Aujourd’hui, les recherches proposent du… bitume.

Quels sont les risques de telles cultures ?

Ce qui rend les microalgues intéressantes, c’est leur taille et leur potentiel : elles peuvent être cultivées hors sol, nécessitent 300 fois moins de surface que le soja avec un rendement supérieur. Mais à quel prix ?

L’exploitation des microalgues nécessite des précautions à plusieurs niveaux : tout d’abord, la consommation excessive en eau et en énergie nécessaire à la production des microalgues questionne. De plus comme toute culture à grande échelle, elle peut occasionner des dégâts écologiques important comme ce fut le cas dans la ville de Toledo provoquant une forte pollution des eaux.

Comment s’organise la filière de la recherche et d’expérimentation des microalgues ?

La France est un acteur incontournable en termes de recherche dans le domaine. Le CNRS, l’IFREMER et le CEA sont le fer de lance de la recherche nationale. Mais ce sont les programmes de structuration de la filière au niveau national et européen qui œuvrent pour son développement. Ainsi la plate-formeAlgosolis (CNRS, université de Nantes), s’organise pour tester la production et l’exploitation des microalgues à un stade pré-industriel.

Reste que la France et l’Europe ne doivent pas limiter leur champ d’action à la seule recherche en laboratoire et au dépôt de brevets. Ces connaissances doivent être transférées rapidement et à grande échelle vers une industrie modèle et innovante. Ceci présuppose alors que l’Europe se dote de nouvelles structures industrielles et de techno-industries de pointe et cesse de brader ses innovations.

Une thématique au cœur de l’enseignement

L’étude de la filière des microalgues ne se cantonne plus désormais aux seuls cours de sciences. Sa portée est plus large car elle touche au développement durable, à la géographie et à l’économie.

Pour aller plus loin, il est cependant nécessaire que les élèves et les étudiants soient au contact des problématiques et des solutions en cours de développement. Il est donc cohérent de redonner sa place à l’étude « in situ » ce qui suppose au préalable que les enseignants soient formés non pas seulement au sein de salles universitaires mais sur le terrain en relation avec les centres de recherche et les industriels donnant du sens à l’observation et à la recherche de solutions pragmatiques et innovantes.

Illustration : Masa44, Shutterstock.com

Références

Demian – Le film – http://www.demain-lefilm.com/

« Les Pôles De Compétitivité – Production Et Valorisation Des Microalgues : Une Stratégie Française En Marche – Moteur De Croissance Et D’emploi. » – Compétitivité.gouv.fr. – Date de publication 23 juillet 2010.http://competitivite.gouv.fr/vie-des-poles/actualite-du-pole-210/production-et-valorisation-des-microalgues-une-strategie-francaise-en-marche-207.html?cHash=b1eb7a1d03165e1dd30b46c165f2272b.

« Définition > Chimie Verte – Chimie Durable – Chimie Renouvelable. » Futura-Sciences. Date de consultation 28 mars 2016.
http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/chimie-chimie-verte-14917/
.

« Microalgues, Retour à La Case Recherche – Chimie. » – Lucas, Thierry – Usinenouvelle.com. Date de publication 27 août 2015. http://www.usinenouvelle.com/article/microalgues-retour-a-la-case-recherche.N345739.

« Micro-algues : Solution Ou Problème ? » – Les Amis De La Terre. Date de publication 22 août 2014.
http://www.amisdelaterre.org/Micro-algues-solution-ou-probleme.html

 

Jean-Christophe Delhaye

 

 

How coal is deepening the water crisis in India

Thanks a lot to share this useful & instructive article about the water crisis & its management in India. Have a nice day there! Jean-Christophe Delhaye
https://jeanchristophedelhaye.wordpress.com/2016/05/23/la-ferme-du-bec-hellouin-permaculture-beaute-espoir-jean-christophe-delhaye/

La Ferme du Bec Hellouin- permaculture, beauté, espoir- Jean-Christophe Delhaye

Si vous vous intéressez à la permaculture et/ou que vous avez vu le film Demain, vous connaissez certainement la Ferme du Bec Hellouin. J’en avais également parlé sur le blog à l’automne dernier, lorsque je vous avais présenté Permaculture, le livre de Perrine et Charles Hervé-Gruyer qui sont les fondateurs de ce lieu unique. La […]

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