Smart Cities : Issy-les-Moulineaux et Lyon parmi les 15 villes européennes les plus avancées! Jean-Christophe Delhaye

La Commission européenne et le Ministère chinois de l’industrie et des technologies ont publié une étude comparative sur les projets de smart city mis en œuvre dans 15 villes chinoises et 15 villes européennes.

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Vienne : une vision sociale de la smart city! Jean-Christophe Delhaye

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Jean-Christophe Delhaye

 

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Jean-Christophe Delhaye

 

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Jean-Christophe Delhaye

Représentée à l’occasion du Smart City Circle à Amsterdam début juin, la ville de Vienne aborde la smart city d’un point de vue social. La ville de demain selon Vienne sera garante d’une certaine qualité de vie et vise l’harmonie entre les couches sociales.

Avec les quelque 1,8 million d’habitants que compte Vienne dans son agglomération étendue, la ville regroupe environ 21 % de la population autrichienne. Il s’agit non seulement de la capitale de l’Autriche mais d’un Land de la République Fédérale, comme Berlin l’est pour l’Allemagne. La force de frappe viennoise s’inscrit donc tant sur le plan démographique et social, qu’économique et politique.

Et c’est bien ce premier aspect, le social, qui se trouve au centre des préoccupations des décideurs de la ville quand il en va de bâtir la stratégie du Vienne de demain. Pour l’heure, la capitale autrichienne est assise sur un héritage social plus que conséquent. Il existerait plus de 400 000 logements sociaux subventionnés par la mairie et par des associations à but non lucratif. « Notre vision de la smart city repose sur l’inclusion sociale, le maintien d’une société hétérogène et la réduction des fossés socio-économiques », explique Pia Hlava en charge de l’urbanisme à la mairie de Vienne.

Encore encensée par le dernier classement Mercer, qui classe Vienne au premier rang de 440 villes du monde entier, la capitale autrichienne se démarque par sa qualité de vie. Ce qui pousse aussi les autorités à penser la ville de demain sur la base d’un lieu agréable à vivre, jonché d’espaces verts (la moitié de la surface de la ville en serait recouverte).

Pourtant, des défis de taille se profilent au loin. D’ici 2030, Vienne devrait accueillir 200 000 résidents supplémentaires et le vieillissement de sa population est inéluctable. Le coût du financement des programmes sociaux risque donc de grimper en flèche. Aussi, comment réduire sa consommation énergétique et préserver la qualité de vie face à la croissance démographique ? « Nous avons besoin d’innovation pour trouver des réponses à ces challenges », lance Pia Hlava.

Le défi de voir des start-up émerger dans le domaine social

Et pour cela, l’Autriche jouit d’une scène start-up dynamique, soutenue massivement par le gouvernement. Selon l’Austrian Business Agency (ABA), 37 120 entreprises se sont créées en 2014 en Autriche, chiffre qui aurait doublé en 20 ans. Vienne a d’ailleurs été le berceau de jeunes pousses aujourd’hui devenues grandes, à l’image de Runtastic, Paysafecard, Jaha ou encore Bwin. Elle concentre également des événements aussi reconnus que le Pioneer Festival, rencontre internationale de start-up. Ce qui pourrait bien entraîner l’élan smart city dans la capitale. « Si Vienne a une population vieillissante, parallèlement le part des jeunes grandit. Ce qui suggère des défis mais aussi un potentiel énorme ! Nous souhaitons que ces nouvelles générations se fassent le porte-voix d’un meilleur vivre ensemble », commente Pia Hlava.

« De plus, la smart city de Vienne ambitionne d’atteindre un degré de cohésion sociale et de qualité de vie élevé (…) Pour Vienne, ce but se réalise par une participation sociale et des services d’intérêt général créés pour répondre aux besoins de l’Homme »,

extrait d’un éditorial signé par le maire Michael Häupl dans le cadre d’une présentation du programme Smart City Wien

Alors à quand le prochain champion autrichien de la domotique ou de la silver economy ? C’est en tout cas ce que souhaiteraient les autorités publiques derrière Smart City Wien. « Nous sommes prêts à soutenir l’innovation sous toutes ses formes et à fournir un cadre favorable à son développement sur le long terme. Toutefois, nous ne pensons pas la technologie pour la technologie, une orientation sociale est indispensable », explique Pia Hlava.

Une smart city portée par l’État fédéral autrichien et la municipalité de Vienne

Enfin, bien sûr, la smart city viennoise comme toute smart city se veut une cité au fonctionnement et donc à la consommation énergétique optimisés grâce à la technologie et aux énergies renouvelables. À noter que Vienne figure déjà en haut des classements des villes européennes les moins polluées.

L’État autrichien prend manifestement la question au sérieux et soutient la municipalité, tant ces enjeux dépassent les frontières de la capitale. En 2013, à l’issue d’un accord de coopération entre l’Etat fédéral et la municipalité de Vienne, le programme Smart City Wien a ainsi émergé afin de mettre en lumière des objectifs clairs et de soutenir la mise en place d’initiatives.

Dans une logique de partage de connaissances à l’échelle internationale s’est également créé un consortium de villes européennes leaders en matière d’économie d’énergie, auquel Vienne a pris part. Le programme Transform qui rassemble des acteurs publics et privés de 6 villes européennes aident ces même villes à mettre en place leur stratégie smart city et atteindre les objectifs européens « 20/20/20 » (20 % de réduction d’émission de C02, 20 % d’énergies renouvelables, 20 % d’efficacité énergétique).

Côté public, il semblerait donc que Vienne mette toutes les chances de son côté pour devenir une figure de la smart city européenne.

Jean-Christophe Delhaye

4 innovations au service des « smart cities » de demain! Jean-Christophe Delhaye

4 innovations au service des « smart cities » de demain! Jean-Christophe Delhaye

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Si les grandes villes veulent devenir durables, elles devront gagner en « intelligence » pour mieux gérer les ressources et développer des services publics plus économes. Partout dans le monde, entreprises, universités et chercheurs conçoivent de nouvelles solutions connectées pour aider les maires à faire de leur ville une « smart city ».

RECHARGER LES SMARTPHONES GRÂCE À UNE MICRO-TURBINE

Avec son chargeur pour smartphones, SUEZ environnement montre en Espagne qu’il y a de l’énergie dans l’eau ! Cette innovation, qui devrait faciliter la vie des possesseurs de smartphones et de tablettes lorsqu’ils se déplacent, permet de fournir l’électricité nécessaire à la recharge des batteries en utilisant l’énergie hydraulique des réseaux d’eau urbains, transformée en énergie électrique. Cela grâce à la solution APT Systems® Pico-turbine initialement conçue pour alimenter en électricité des installations de production et distribution d’eau. Installé en surface sur la voirie ou dans un centre commercial par exemple, le chargeur se présente sous la forme d’une borne. Outre son caractère pratique, cet équipement permet de fournir une énergie propre et 100% renouvelable, contribuant au développement durable des villes.

CONNECTER LES MOBILIERS URBAINS

Dans le cadre des nombreux appels à projets qu’elle a lancés, la ville de Paris expérimente et déploie depuis quelques années de nouveaux mobiliers urbains intelligents. La ville a ainsi confié à l’entreprise JCDecaux le déploiement d’abribus connectés. Ces abribus proposent de nouvelles fonctionnalités comme la possibilité de recharger son mobile, ou encore un écran de 36“ permettant de rechercher un itinéraire, d’accéder à des informations de proximité et des petites annonces. Ces innovations concrétisent des expérimentations menées par la ville et ses prestataires, tels que JCDecaux, depuis quelques années. Des services similaires étaient ainsi proposés au sein des parcs et espaces verts grâce à « L’Escale Numérique », un espace de repos connecté et accessible à tous conçu par le designer Mathieu Lehanneur . Une « table Play » qui met à disposition une sélection de jeux en ligne a également été imaginée pour un déploiement dans les parcs et jardins de la ville.

SUIVRE SA CONSOMMATION D’EAU DEPUIS SON SMARTPHONE

La gestion de la ressource en eau dans les régions touchées par la sécheresse nécessite l’implication de tous les consommateurs. L’exemple de la Californie, dont le gouverneur a appelé les habitants à réduire leur consommation, montre la difficulté de modifier les comportements des usagers. Malgré les recommandations répétées depuis plusieurs mois, rares sont les baisses significatives. Pour Robb Barnitt, dirigeant d’une start-up de la Silicon Valley, qui a lancé récemment l’application mobile Dropcountr, l’une des raisons réside dans le manque d’information des usagers sur leur propre consommation. Grâce à Dropcountr, chaque usager du service de l’eau peut contrôler sur son smartphone sa consommation, la comparer à celle d’autres usagers ou encore recevoir une alerte en cas de fuite. Une alerte peut également être envoyée lorsque des restrictions d’arrosage sont décidées par les autorités. L’interface est intuitive avec des données simples, issues des systèmes d’information des services de distribution d’eau partenaires.

MESURER LA PLUVIOMÉTRIE ET PRÉVENIR LES RISQUES D’INONDATION À L’AIDE DE PARAPLUIES CONNECTÉS

Le volume de pluies dans une ville peut différer d’un quartier à l’autre voire d’une rue à l’autre. Afin de connaître avec précision la pluviométrie de la ville d’Amsterdam, quartier par quartier, et de la prémunir des dommages que peuvent causer les pluies torrentielles, l’institut AMS (Advanced Metropolitan Solutions) a initié en octobre 2014 le projet Rain Sense. Ce projet consiste à collecter les données relatives à la pluviométrie grâce à deux sources complémentaires : des parapluies connectés et une application mobile. Cette application permet à chaque habitant de lancer une alerte en prenant une photo ou en signalant une averse à un point précis, mais également de vérifier que son logement ne présente pas de risque d’inondation. Couplées à un modèle hydrodynamique 3D conçu par l’AMS, les données recueillies permettront aux autorités de prendre les précautions nécessaires en cas d’épisodes pluvieux de forte intensité.

Jean-Christophe Delhaye

La smart city : la ville devient intelligente! Jean-Christophe Delhaye

La smart city : la ville devient intelligente! Jean-Christophe Delhaye

Aujourd’hui, seulement 2 % de la surface de la terre sont occupés par les villes. Or, d’ici 2050, elles accueilleront 70 % de la population mondiale et seront à l’origine de 80 % des émissions de CO2.

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De part cette démographie croissante, outre les questions énergétiques, les villes, sont d’ores et déjà confrontées à de nombreux problèmes de ressources (espace, mobilité, financement, etc.), problèmes auxquels elles doivent très rapidement trouver des réponses pour demeurer attractives aux yeux des nouveaux talents, des entrepreneurs, des créateurs, des investisseurs… bref, de tous ceux qui contribuent à sa vitalité.

Dans un tel contexte, un nouveau concept émerge progressivement : celui des « smart cities ». Des villes modernes, capables de mettre en œuvre des infrastructures (d’eau, électricité, gaz, transports, services d’urgence, services publics, bâtiments, etc.) communicantes et durables pour améliorer le confort des citoyens, être plus efficaces, tout en se développant dans le respect de l’environnement.

Des exemples concrets de Smart City en France

Cette video présente des témoignages de responsables de collectivités locales : Découvrez concrètement comment Schneider Electric accompagne les villes et les opérateurs, dans le cadre d’une approche collaborative, pour rendre la ville efficace, durable et agréable à vivre.

Jean-Christophe Delhaye

Smart Cities and Communities The European Innovation Partnership on Smart Cities and Communities! Jean-Christophe Delhaye

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The European Innovation Partnership on Smart Cities and Communities (Jean-Christophe Delhaye)

The European Innovation Partnership on Smart Cities and Communities (EIP-SCC) brings together cities, industry and citizens to improve urban life through more sustainable integrated solutions.

This includes applied innovation, better planning, a more participatory approach, higher energy efficiency, better transport solutions, intelligent use of Information and Communication Technologies (ICT), etc.

Invitation for Commitments

The Invitation for Commitments closed on 15 June. 370 eligible commitments were submitted by over 3000 partners. See info graphicpdf . All commitments are published on the online marketplace http://eu-smartcities.eu/ .

The first public draft of the Operational Implementation Planpdf(2.15 Mb) Choose translations of the previous link , the operational annex to the Strategic Implementation Planpdf(880 kB) Choose translations of the previous link , has now also been published and gives a wealth of detailed examples for integrated smart city solutions.

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Jean-Christophe Delhaye

L’Afrique aussi commence à rémunérer les services rendus par la nature! Jean-Christophe Delhaye

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Face à la crise environnementale, en Afrique comme ailleurs, un nouveau constat s’impose : la nature fournit aux hommes une multitude de services d’importance primordiale qu’il convient de sauvegarder.

Prenons par exemple le cas des forêts tropicales. Ces fameux « poumons » de la planète assurent une fonction de régulation climatique en stockant le carbone, tout en abritant la moitié de la biodiversité terrestre mondiale et en protégeant les ressources en eau des populations locales. La valeur de ces services dits « environnementaux » sur le plan économique est de mieux en mieux appréhendée et de nouveaux instruments se mettent en place pour assurer leur fourniture.

En Tanzanie, dans les montagnes Usambara de l’Est, une entreprise locale, assurant la gestion des services d’eau pour la ville de Tanga (300 000 habitants), a jugé rentable d’investir dans la protection du bassin versant fournissant les ressources en eau qu’elle exploite. Elle finance l’appui aux communautés situées en amont du bassin versant pour que celles-ci mettent en œuvre des mesures de conservation des sols – reforestation, cultures en terrasse, agroforesterie… – permettant à la fois de limiter l’érosion et d’améliorer la production agricole.

Des incitations financières

L’entreprise Tanga-Uwasa s’était en effet rendu compte que la déforestation et les pratiques agricoles non durables de ces communautés étaient à l’origine des problèmes de sédimentation et de surcharge en nutriments des eaux qu’elle exploitait. L’érosion avait entraîné une baisse de 25 % des capacités de stockage de son principal réservoir et les coûts annuels de traitement des eaux avaient doublé entre 2005 et 2010 pour atteindre plus de 200 000 euros. L’entreprise a donc décidé d’investir un montant équivalent entre 2013 et 2016 pour financer les mesures de conservation des sols.

Avec un peu de retard sur d’autres régions du monde et notamment l’Amérique centrale, ce type d’initiatives « gagnant-gagnant » se multiplie en Afrique. Aux abords du parc national Amboseli au Kenya, au pied du mont Kilimandjaro, des propriétaires terriens massaïs reçoivent depuis 2008 des paiements annuels (environ 12 euros par hectare) pour maintenir des usages des terres et pratiques compatibles avec la circulation des éléphants vers l’aire protégée voisine des collines Chyulu.

Ces paiements sont financés par le gouvernement, des agences de développement et un opérateur touristique dont l’activité en dépend. En différents endroits du continent, des populations rurales reçoivent des incitations financières issues des marchés du carbone pour conserver la forêt ou planter des arbres, comme c’est le cas depuis 2003 en Ouganda dans le cadre du programme « des arbres pour des bénéfices globaux » de l’ONG Ecotrust.

Conflits fonciers

Ces initiatives innovantes, connues sous le nom de « paiements pour services environnementaux » (PSE) s’appuient sur une logique contractuelle. Leur attractivité tient à leur capacité à mobiliser de nouvelles sources de financement pour la conservation, bénéficier aux populations locales et améliorer le rapport coût-efficacité des actions de conservation. Ce dernier objectif est associé au principe de paiement aux résultats : plutôt que financer des actions visant à atteindre des résultats, il semble plus rentable de payer directement et de manière conditionnelle à l’obtention des résultats. Pour ces trois raisons, leur développement en Afrique semble prometteur.

Mais pour en tirer le meilleur parti, les pays africains doivent encore mettre en place des cadres institutionnels adaptés. La clarification de la tenure des terres représente un défi majeur alors que les droits exclusifs sur les terres sont rares (les Etats étant souvent légalement présumés propriétaires des terres) et les conflits fonciers nombreux.

Il s’agit également de renforcer les capacités d’organisation des populations locales et de mettre en place les mécanismes légaux, institutionnels et fiscaux nécessaires pour générer de nouvelles sources de financement pour la conservation de la nature. Les financements climatiques, qui sont au cœur des négociations internationales devant aboutir en fin d’année à Paris à un accord global sur le climat, sont particulièrement visés. Les PSE pourraient permettre de mieux accéder à ces fonds et les canaliser jusqu’aux populations locales.

La nécessité de lois environnementales

Il s’agit aussi d’être réaliste par rapport au potentiel des PSE. Leur mise en place est coûteuse et prend du temps. L’ignorer revient à s’exposer à un certain nombre de risques : augmentation des conflits fonciers, accaparement des bénéfices par les élites locales, création d’incitations perverses (mettant fin à toute conservation désintéressée)…

Enfin, les paiements pour services environnementaux sont loin d’être des solutions adaptées à tous les problèmes environnementaux. Le renforcement de l’application de la législation environnementale en Afrique demeure une priorité pour limiter par exemple l’exploitation illégale du bois ou le trafic d’ivoire qui a atteint des niveaux records ces dernières années et décime les populations d’éléphants et de rhinocéros du continent.

Kurt Lonsway manager de la division environnement et changement climatique de la Banque africaine de développement.

Jean-Christophe Delhaye

Thomas Legrand est coauteur de l’étude « Les paiements pour services environnementaux : un outil prometteur pour la gestion durable de l’environnement en Afrique » publiée par la Banque africaine de développement en juin 2015.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/06/19/l-afrique-aussi-commence-a-remunerer-les-services-rendus-par-la-nature_4657683_3212.html#jcvUxVdykhP840Iu.99

L’économie circulaire, un vecteur d’emploi à l’avenir ? Jean-Christophe Delhaye

http://www.wat.tv/p/7gks3 via @wat_tv

Jean-Christophe Delhaye

How can we create jobs for young people in the Middle East and Africa? Jean-Christophe Delhaye

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To tackle the many challenges the world faces, from climate change to resource scarcity, we need to employ the energy and talents of our young people. Yet in regions like the Middle East, we are seeing unacceptably high levels of youth unemployment. Almost 30% of the region’s youth are out of work, according to a recent World Economic Forum report, Rethinking Arab Employment.

Undoubtedly there are many causes and it is great to see that this issue will be addressed at the Forum’s meeting in Jordan. Leaders from the region will be able to use their expertise to help find solutions.

One of the subjects also on the agenda is the circular economy. I believe the two can be linked, contributing to some fruitful lines of enquiry. The idea of the circular economy continues to gain ground. There are several reasons why more and more business and political leaders accept that we need to develop smarter ways of making things, replacing the current “take, make and waste” linear model with a regenerative circular one, inspired by nature.

McKinsey & Co, whose research has done much to point the way towards circular economics, recently reaffirmed the importance of managing the earth’s resources more intelligently. The planet can support our needs as the world’s population increases to the mid-century’s 9 billion forecast, but only if we develop large-scale recycling, remanufacturing and reuse systems throughout the world economy. And in this regard, McKinsey says resource productivity must now be a priority. Manufacturers, they say, are “bumping up against the limits of what they can accomplish using a traditional approach”.

A second key point is that the circular economy encourages the use of healthy materials, leading to non-toxic closed-loop systems, and promotes greater usage of renewable energy. If the world’s producers and businesses can move in this direction we will start to deal with the great problem of climate change. This is especially serious for the Middle East and Africa, where agriculture is being seriously impacted by the changes. A recent article on climate change and the Middle East from a World Bank economist noted: “Fast-growing populations, hotter summers, less rainfall, and less run-off from mountains covered in snow, are likely to disrupt agriculture – a sector employing more than 35% of MENA’s workforce.”

The region’s leaders are pushing for change in these areas. Note, for example, the UAE’s 2021 Vision, which includes ambitious targets on air quality, the treatment of waste, the development of renewable energy and water recycling. It recently announced the development of a large solar energy development project the size of 300 football pitches. New solar technology is, some say, going to generate exciting new opportunities in the MENA region, bringing affordable electricity to sub-Saharan Africa, for instance.

Another mega-trend is the rising importance of cities and regions across the world urbanizing at astonishing rates, much of this in emerging economies, bringing with it new commercial opportunities and challenges. Businesses, recognizing the importance of these new cities, are increasingly putting their headquarters there. Indeed, McKinsey estimates that by 2025 half of the world’s largest companies will have their head offices in emerging markets. The same report estimates that urban populations worldwide have been growing at an average of 65 million people annually across the past 30 years – equivalent to adding seven cities the size of Chicago every year. These cities are bustling, bringing new business opportunities for all of us. Most of us won’t even know of them but they will become huge. For example, Tianjin, a city southeast of Beijing is predicted to end up with the same GDP as the whole of Sweden by 2025 ($625 billion).

The circular economy needs new skills to design products in a truly circular way, complete with healthy materials and easy disassembly. It needs all the innovativeness of people in cities across emerging markets to find the best ways to share resources and remanufacture, upcycle and reuse them. Semi-skilled and highly skilled people are needed to support the circular economy and this is where opportunities may be generated for the young unemployed in the Middle East and North Africa. One report estimates that the remanufacturing and recycling industries already account for about 1 million jobs in Europe and the United States. And businesses like Desso, Philips, DSM, Novelis, DLL and Cisco, which have started moving towards the circular economy, have experience and ideas to share on developing the skills for the new economy, which could be of use to industries and governments in the region.

In the Forum report on employment in the Middle East, the challenge is clearly set out: “With more than half of its population under 25 years old and the world’s highest regional youth unemployment rate, the Middle East and North Africa region stands at a critical juncture. This youthful populace can turn into either a ‘youth dividend’ or a ‘youth liability’.” If young people are more focused and involved in meaningful work, they will also be less vulnerable to radicalization. Their creativity and energy is needed for the circular economy to thrive. Hopefully, we can draw the two together.

The World Economic Forum on the Middle East and North Africa 2015 takes place at the Dead Sea, Jordan, from 21-23 May. 

Author: Roland Jonkhoff is the Managing Director of Desso and the Vice-President of Carpet (EMEA) at Tarkett

Image: Omar Abu Isheh, 28, a Palestinian garbage collector, gathers shredded recyclable plastic bottles at a dump site in the West Bank village of Kfar Rai, near Jenin February 28, 2012. REUTERS/Ammar Awad

Jean-Christophe Delhaye

Moving in circles? what the EU’s new Circular Economy Package should deliver Jean-Christophe Delhaye

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“It is time to change course”. So said EU Commissioners Timmermans, Katainen, Vella and Bienkowska in an article for La Tribune last week, as the European Commission released its public consultation on a new Circular Economy Package.

Whilst it’s of course nice to hear, it remains to be seen whether the Commission can match these words with tangible action when the time comes to make something of the hundreds of contributions the Commission will no doubt receive. Will they be able to come up with what has been largely dubbed a “new, more ambitious package”.

The concern is clear: with an ever growing population and shrinking resources, the global economy is pushing up against its physical limits. In a world where the linear ‘take, make, consume and dispose’ model relies on large quantities of easily accessible resources and energy, a change of the entire operating system seems necessary. That’s where the Circular Economy comes into play.

The sharing economy has enabled those with “idle capacity” to sell that spare capacity through technology. Similarly, companies on the forefront of the Circular Economy can create new product-to-service approaches, new materials recovery methods, and smarter projections and preparedness for future costs.

And while it may take years or decades for the ultimate vision of the Circular Economy to take hold, the transition has begun.

Renault leases batteries for electric cars, in large part to recover them more easily so they can be re-engineered or recycled for additional duty.

Dutch Carpet maker Desso operates a take-back programme that collects end-of-use carpet tiles to recover their materials for further production or for sale to secondary material suppliers.

These are only but two examples of an increasing number of leading companies and emerging innovators that work towards accelerating the transition towards a Circular Economy.

Rethinking the way we organise global production and consumption, and adopting the technologies, infrastructure and business models required, will surely present huge business opportunities in the next coming decade.

Yet if the EU really wants to make a difference, it will need more than a new and well publicised policy document.
Take ecodesign for example. According to the European Environmental Bureau, a federation of over 140 environmental citizens’ organisations, as much as 80% of a product’s environmental impact is in fact determined at the design stage. Laptops have a raw material consumption of 270 kg for every kilogramme of the final product’s weight. Even small appliances like an electric toothbrush contain around 40 small components.

The most mundane products in your everyday life are wasteful because of their poor design. And yet the Commission so far has failed to properly address product policy.

This is a lost opportunity. There are real benefits to delivering resource-efficient products. As a consumer, it can save you money and reduce your carbon footprint. For innovative businesses, it can unlock new potential and drive productivity gains.

Imagine living in a world where products are designed in such a way that their smallest components can be re-inserted into the production chain instead of being discarded once they have been used. Imagine living in a world that produces virtually no waste, where raw materials are continuously used, reused and recycled in a closed loop.

This is what the Circular Economy is about.

Of course such change will not happen overnight. Such a shift requires a massive change in culture and philosophy. In the week when the G7 leaders agree to phase out fossil fuel use by end of century, the question remains as to what practical steps can be implemented that will lead to significant costs savings, waste material avoidance and job creation.

Scaling up a circular economy on an international level will require government support to introduce positive legislative drivers, such as waste prevention targets and incentives around eco-design to promote products that are easier to reuse, remanufacture and disassemble.

Let’s hope Commissioner Timmermans will rise to the challenge. After all, he promised no less when he decided to scrap the previous Commission package.

*Note: This article was written by our account director, Céline Bernaerts. You can connect with her on Twitter @cbernaerts or via Linkedin.

Jean-Christophe Delhaye

Moins de miel, mais plus d’apiculteurs en France! Jean-Christophe Delhaye

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Les abeilles ont dû danser une folle farandole dans leurs ruches, jeudi 19 mars. Le jour même, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies de ces insectes hyménoptères. Les députés ont voté, contre l’avis du gouvernement, un amendement déposé par les députés Gérard Bapt (Parti socialiste, Haute-Garonne) et Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres).

Il s’agit d’une victoire pour l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF), qui demandait une telle mesure. Cette organisation se bat depuis des années face à l’épidémie de mortalité qui s’abat sur les abeilles.

Jeudi, elle jetait, justement, un coup de projecteur sur la situation très difficile de l’apiculture française. La production nationale de miel, est tombée, à un plus bas historique en 2014, à 10 000 tonnes. A comparer aux 32 000 tonnes qui coulaient encore des ruches en 1995 ou aux 20 000 tonnes en 2011.

En parallèle, les importations n’ont cessé de progresser, dépassant les 30 000 tonnes en 2014. Car les Français restent de grands amateurs de miel. Et manifestent ainsi leur intérêt pour cette pratique délicate de l’élevage des abeilles.

Le nombre d’apiculteurs a d’ailleurs repassé à la hausse le seuil des 70 000 en 2014, un niveau qu’il avait franchi à la baisse en 2011. Le nombre de ruches augmente également et approche 1,3 million.

En 2014, à l’exception de l’Ouest et de la Bretagne, relativement épargnés, les autres régions de France ont vu leur récolte aumputée de 50 % à 80 %. Les conditions météorologiques particulièrement défavorables expliquent en partie cette piètre performance. De même que les attaques du frelon asiatique, qui touche désormais les trois-quarts du territoire. Mais aussi l’usage de certains insecticides.

« Double discours du gouvernement »

L’UNAF demande au ministère de l’agriculture une mise en place de mesures d’aides exceptionnelles pour faire face à cette situation difficile pour les apiculteurs. L’organisme s’interroge d’ailleurs sur ce qu’elle qualifie de « double discours du gouvernement ».

En février 2013, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll avait présenté son Plan de développement durable de l’apiculture. Alors que 30 % des ruches périssent chaque année en France, sans que des maladies ne l’expliquent, l’UNAF avait salué le signal positif qu’avait envoyé le ministre dès 2012 : il avait alors retiré l’autorisation d’usage du Cruiser sur le colza. Puis lancé au niveau européen une procédure pour réévaluer les impacts de trois insecticides néonicotinoïdes. Ce qui a conduit, en 2013, à leur interdiction pour deux ans.

Mais, depuis, d’autres signaux moins positifs ont été émis. L’usage des produits phytosanitaires a continué à progresser en France. Et les néonicotinoïdes restent utilisés dans les champs.

Puis, lorsque le Sénat a dû se prononcer, en février, sur une proposition de loi déposée par le sénateur écologiste Joël Labbé (Morbihan) et le député Germinal Peiro (PS, Dordogne), demandant au gouvernement d’agir au niveau européen pour interdire les insecticides néonicotinoïdes, ce dernier l’a rejetée. Les élus PS se sont désolidarisés à la demande du gouvernement.

Enfin, le frelon asiatique reste classé en danger sanitaire de catégorie 2, privant les apiculteurs de moyens pour lutter contre ce fléau.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/19/moins-de-miel-mais-plus-d-apiculteurs-en-france_4597426_3234.html#Y5WX1gfIxbvSTzHs.99